Les coûts de la restauration des sols urbains

L'urbanisation entraîne de multiples formes de dégradations des sols - comme la compaction, la pollution et l’imperméabilisation -, ce qui compromet leur capacité à fournir des services écosystémiques essentiels aux milieux urbains, tels que la protection contre les inondations et les vagues de chaleur.

La restauration écologique des sols urbains est donc essentielle pour des villes durables et adaptées au changement climatique. Cependant, les dimensions économiques de la restauration des sols urbains, en particulier ses coûts, restent largement inexplorées. A partir d’entretiens avec une cinquantaine d’acteurs du secteurs, cette étude estime que les coûts médians de restauration des sols urbains varient de 50 à 320 €/m2 pour les sols compactés, imperméabilisés ou construits, et atteignent plus de 800 €/m2 pour les sols pollués. La restauration des sols urbains comprend une séquence impliquant jusqu’à dix étapes, combinant plusieurs techniques, avec une variation significative des coûts. Les études préalables sont l’étape la moins coûteuse, tandis que la démolition du bâti et l’assainissement du sol sont les plus onéreuses. Ces nouvelles estimations de coûts aideront notamment à estimer les investissements nécessaires à l’atteinte des objectifs de restauration, à sélectionner des zones de restauration et à développer des incitations économiques pour la restauration écologique dans les villes. Ces résultats soulignent également la nécessité de préserver les sols fonctionnels, parallèlement aux efforts de restauration.