Lancement de l'étude "Cimetières vivants"
Les cimetières sont par nature des lieux calmes où les activités humaines sont limitées. Ils sont fleuris par les agents territoriaux comme par les particuliers et comprennent généralement des espaces enherbés et arbres qui accompagnement les espaces dédiés aux sépultures. L’augmentation du recours à l’incinération plutôt qu’à l’inhumation entraine le développement de jardins du souvenir. Enfin, si en France les cimetières anciens sont traditionnellement gravillonnés et très minéraux, l’évolution des pratiques de gestion vers un arrêt des phytosanitaires chimiques incite les gestionnaires à revoir la conception de ces espaces. Cela se voit notamment dans les nouveaux cimetières paysagers qui font une plus large place au végétal.
Objectifs de l’étude
Les méthodes de gestion n’ont très probablement pas les mêmes conséquences sur la biodiversité. La composition et l’environnement paysager de chaque cimetière joue très probablement aussi un rôle. C’est pourquoi l'Agence régionale de la Biodiversité en Île-de-France ilance une étude de la flore spontanée, des pollinisateurs sauvages, des micromammifères et des chauves-souris portant sur un échantillon large de cimetières franciliens. Cette étude s’appuiera sur des protocoles de sciences participatives et durera 4 ans. Elle comprendra un volet de sensibilisation des décideurs et de formation des gestionnaires aux protocoles de sciences participatives d’observation de la nature.
Les objectifs de l’étude sont d’une part d’améliorer la connaissance de la biodiversité sur ces espaces équitablement répartis sur le territoire francilien et sur leur éventuelle contribution à la trame verte et bleue, d’autre part d’impliquer les gestionnaires et décideurs et d’accompagner la transition des pratiques de gestion, vers le zéro pesticide total. Enfin, elle doit permettre de former de nouveaux participants aux programmes de sciences participatives parmi les gestionnaires d’espaces verts, capables à terme de poursuivre les suivis sur le long terme ou de les appliquer à d’autres espaces qu’ils ont en gestion.
Le nombre de cimetières suivis est de 45 au total en Île-de-France, répartis selon un gradient urbain-rural.
Jonathan Flandin
Chargé de mission écologie urbaine
01 77 49 76 10