Espaces verts urbains, mobilité active, réduction de la pollution de l’air… Santé publique France évalue leurs bénéfices pour la santé

Santé publique France publie en décembre les résultats d’une première évaluation quantitative des impacts sur la santé (EQIS) ayant estimé les bénéfices sanitaires associés au développement des espaces verts urbains et des mobilités actives (marche et vélo notamment), ainsi qu’à la réduction de l’exposition de la population à la pollution de l’air, au bruit des transports et la chaleur. 

Destination Santé

Menée en collaboration avec trois métropoles - Métropole européenne de Lille, Montpellier Méditerranée Métropole et Métropole Rouen Normandie - cette étude confirme que des actions ambitieuses sur chacun de ces déterminants environnementaux se traduiraient par des impacts positifs sur la santé. Ainsi, ces actions essentielles dans la lutte contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité contribuent également à protéger la santé des populations actuelles et futures.
Augmenter les espaces verts urbains, favoriser la mobilité active, agir contre la pollution de l’air, le bruit des transports et la chaleur : des bénéfices notables pour la santé 

On sait que les expositions de la population à la chaleur, à la pollution de l’air et au bruit des transports sont néfastes pour la santé des populations, tandis que les espaces verts et les modes de déplacement actifs comme la marche ou le vélo ont au contraire des effets bénéfiques pour la santé. Tous ces éléments dépendent en grande partie des politiques d’aménagement du territoire mises en place par les collectivités. 

Si la démarche d’évaluation quantitative d’impact sur la santé (EQIS) est classiquement appliquée à la pollution de l’air, Santé publique France a pour la première fois évalué la pertinence et la faisabilité d’une EQIS élargissant le champ d’application à d’autres déterminants environnementaux de la santé et ce, de façon simultanée. 

Cet outil permet d’évaluer les bénéfices sanitaires de différents scénarios impliquant des actions concrètes, à destination des collectivités. Ces conclusions sont à mettre en rapport avec l'ensemble des actions déjà entreprises par celles-ci dans le sens d'une amélioration des pratiques d'aménagement des territoires urbains et péri-urbains. 

Ainsi, les politiques publiques visant à augmenter le nombre d’espaces verts urbains, promouvoir les mobilités actives (marche et vélo), améliorer la qualité de l’air, et réduire le bruit des transports et la chaleur en ville se traduiraient annuellement par des bénéfices importants pour la santé de l’ensemble des habitants de chaque métropole, en termes de mortalité, de morbidité, de recours aux soins et de gêne.