Mesures de la biodiversité et évaluation des services écosystémiques des milieux restaurés

Les écosystèmes et plus généralement la biodiversité fournissent des biens et des services essentiels à l’Homme tels que l’approvisionnement en nourriture ou en matières premières, une eau et un air de qualité, ou encore une protection contre les aléas naturels. Certaines activités humaines (industrie, urbanisation) peuvent conduire à la détérioration de cette biodiversité à travers une dégradation chimique et/ou physique des milieux. La réglementation liée aux sites et sols polluées souligne aujourd’hui une volonté renforcée de préserver et restaurer la biodiversité.

La loi pour la reconquête de la biodiversité votée en août 2016 intègre notamment plusieurs dispositions relatives aux sites et sols pollués. Cependant, bien que nous assistions ces dernières années à la restauration de nombre de ces sites, les données sur ces expériences et leur réussite restent limitées. Par ailleurs il n’existe pas à ce jour de méthodologie spécifiquement adaptée à ce type de sites. En revanche, de nombreuses méthodes d’analyse et de mesure de la biodiversité sont disponibles, aussi bien pour le compartiment aérien, que pour l’eau et le sol ; et pourraient être mobilisées pour évaluer la réussite des mesures de restauration.

Après une synthèse des textes réglementaires français et européens relatives à la restauration de la biodiversité et à la réhabilitation de sites et sols pollués, ce rapport offre une revue des principaux indicateurs connus pour mesurer les fonctions clés des écosystèmes. Il présente par ailleurs une liste d’indicateurs de services écosystémiques permettant de faciliter leur prise en compte et leur évaluation dans le cadre des mesures de restauration. Ne pouvant être exhaustive, l’étude s’est focalisée sur deux types de milieux restaurés : les zones humides et milieux prairiaux. Elle propose également une grille de sélection d’indicateurs permettant d’évaluer et de suivre l’impact des mesures de restauration mises en œuvre sur les sites et sols pollués. Cet outil s’adapte à une large gamme de situations définies selon les types de dégradation et de contamination observés sur le site mais également en fonction des usages visés par la restauration. Enfin, la méthodologie développée dans ce rapport a été testée à travers trois cas de restauration de sites : un crassier métallurgique phytostabilisé, une installation de stockage de déchets et une ancienne carrière restaurée en milieu humide. Cette étude ouvre des perspectives intéressantes en matière d’évaluation de la restauration de sites dégradés.

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Thématiques
Biodiversité
Auteur
BRGM
Date de publication